5 bons réflexes pour tricoter plus vite et éviter les erreurs

S.O.S. blocage tricot !!!!! Tous les tricoteurs y sont confrontés un jour ou l’autre, que ce blocage soit causé par une erreur, une incompréhension face aux instructions du patron ou tout simplement par la peur de ne pas y arriver. Pour l’éviter, pas besoin d’avoir une maîtrise technique très poussée, ou de consulter des myriades de livres et de catalogues, tutos YouTube et autres blogs.

Comment tricoter plus vite ? En apprenant à éviter les galères ! Pour cela, il suffit de prendre quelques précautions avant de débuter son ouvrage, puis en cours de tricot. Des trucs et astuces bien connus des tricoteurs confirmés. On vous donne les clés.

01. CHOISIR LE BON OUVRAGE

Choisir le bon ouvrage, c’est la première garantie pour prendre plaisir à le réaliser jusqu’au bout et être content du résultat : assurez-vous de choisir un modèle et un fil ou de la laine adaptée à votre niveau et à votre parcours de progression avant tout.

Idéalement, choisissez un modèle avec en prérequis des techniques que vous maitrisez déjà, auquel vous pouvez ajouter une ou deux techniques nouvelles que vous auriez envie d’apprendre.

L’objectif : éviter les tricots qui restent inachevés pour une erreur que l’on n’a pas su corriger ou un obstacle technique qui semble insurmontable.

N’oubliez pas de prendre en compte votre style de vie en faisant votre choix. Compte tenu de vos occupations du moment, préférez-vous un ouvrage simple que l’on réalise en regardant une série ? des modèles express comme un bonnet, un snood ou un gilet pour bébé que l’on peut tricoter rapidement ? ou un modèle marathon que l’on prend plaisir à retrouver des weekends entiers comme un gilet ou un pull ?

Si vous hésitez à vous lancer dans votre premier ouvrage parmi tous les modèles présents dans les livres de tricot, on vous donne toutes les astuces ici (lien vers article tricot débutant).

02. LIRE LE PATRON AVANT DE COMMENCER

Vous êtes du style à ne jamais lire les notices ? À foncer pour essayer les choses et à ne vous poser des questions qu’en cas de problème ?

Nous aussi. Parce qu’on a envie de démarrer notre ouvrage au plus vite, on se dit que les difficultés techniques arriveront bien assez tôt et qu’on les gèrera au fil de l’eau.
Mais zapper cette étape, c’est prendre le risque de perdre du temps, de devoir détricoter …voire se décourager et mettre son ouvrage au placard.

Avant d’attraper votre pelote et vos aiguilles, prenez 5 minutes pour lire le patron et donnez-vous 3 objectifs :

Surligner votre taille : prenez un feutre de couleur et n’hésitez pas à surligner votre taille tout au long du patron ou annoter une page qui vous paraît plus délicate à suivre pour mieux vous repérer au fil de vos tricots.

Comprendre la construction du modèle : on avance mieux quand l’itinéraire est balisé. Cela permet de visualiser les étapes et de repérer une erreur plus rapidement en minimisant le risque de devoir détricoter.

Identifier les passages délicats : il peut s’agir de techniques ou de points : point de jersey, point de riz, augmentation ou diminution, points ajourés, etc. Quels qu’ils soient, prendre connaissance des difficultés à venir et des outils pédagogiques à votre disposition peut vous aider à les apprivoiser. N’hésitez pas à rechercher l’angle d’approche qui corresponde au mode d’apprentissage le plus adapté pour vous : un livre, un article de blog ou plutôt un tutoriel vidéo.

03. TRICOTER L’ÉCHANTILLON

C’est le dernier prérequis : l’échantillon de tension est indispensable pour tous les types de fils : laine, coton, et notre fil Contrepoint n’échappe pas à cette règle non plus.
Il permet de tester le point du modèle si on ne le connait pas mais surtout de « calibrer » son tricot, c’est-à-dire d’adapter son geste au fil pour obtenir les mesures les plus proches possibles du patron.

En général, vous tricotez vos échantillons de laine sur un carré de 10 cm. C’est une mesure de référence : il indique le nombre de mailles et de rangs pour 10 cm et permet d’identifier sur une échelle réduite des variations qui aboutiraient à un décalage de taille sur un ouvrage complet.

Dans notre cas, l’exercice est d’autant plus important car Contrepoint est un fil élastique avec un fort potentiel d’étirement. Cette phase d’échantillonnage permet d’apprendre à jouer avec son élasticité en tricotant des points simples comme le point mousse ou des points alternant mailles endroit et mailles envers pour confectionner des vêtements près du corps, confortables et gainants.

Sur notre fil, un format rectangulaire avec un nombre de rangs réduit suffit. Nous vous proposons en bonus de transformer vos échantillons en chouchous ou bracelets pour l’été. Gardez-les précieusement, ce n’est pas du temps perdu !

04. COMPTER VOS MAILLES RÉGULIÈREMENT

Compter régulièrement le nombre de mailles sur l’aiguille permet d’identifier ses erreurs au plus tôt : on peut facilement perdre une maille en cours de route ou en ajouter sans s’en rendre compte.

Cette vérification s’effectue dès le montage des mailles, puis à chaque étape du patron. Elle est particulièrement recommandée pour les modèles de tricots comportant des augmentations ou des diminutions, c’est-à-dire les modèles où le nombre de mailles varient…

05. FAIRE DES PAUSES

Il est difficile de résister à la maille ou au rang de plus quand on est lancé. Le tricot progresse bien et on est tenté par ce rang supplémentaire qui nous rapproche un peu plus de la fin de l’ouvrage. En général c’est là que l’erreur arrive : un moment d’inattention, un geste un peu moins précis …et c’est la maille de trop !

Notre conseil : ne soyez pas trop pressé et n’hésitez pas à vous arrêter si l’environnement extérieur est trop prenant ou si vous sentez la fatigue arriver. Écoutez-vous !
Ces brèves interruptions vous permettront d’être plus productif/ve quand vous reprendrez votre ouvrage.

Une astuce à noter : arrêtez-vous de préférence à la fin d’un rang pour reprendre sur de bonnes bases et garder la régularité du tricot.

Profitez de ces pauses pour :

  • Vous détendre : on ne tricote pas toujours dans la bonne position et enchainer les mailles pendant des heures peut aboutir à un des mains crispées ou des douleurs aux cervicales.

  • Prendre des notes : n’hésitez pas à inscrire le rang et la maille où vous vous êtes arrêté pour pouvoir reprendre votre tricot facilement plus tard. Le plus simple est d’annoter votre tuto, comme vous pourriez le faire avec une carte routière.

  • Regarder votre ouvrage de près : tricoter, c’est comme écrire. La forme de votre maille et de votre rang est comme la forme de vos lettres et de vos mots : elle est personnelle et singulière. Chacun a son style et ce style peut varier d’un jour à l’autre selon le degré de fatigue, l’humeur, la disponibilité d’esprit, etc.

Il est important de regarder ponctuellement son tricot pour vérifier sa régularité et l’homogénéité de l’ensemble.

ACCEPTER L’ERREUR SI ELLE ARRIVE

Tous les tricoteurs font des erreurs, du plus débutant au plus chevronné ! Donc, une chose est sûre : vous en ferez ! Le principal est de savoir quoi faire quand cela arrive :

  • Avant toute chose, n’hésitez pas à laisser votre ouvrage de côté quelques instants avant d’intervenir. Et reprenez-le à tête reposée, avec un peu de temps devant vous pour effectuer ces corrections.

  • Il est possible que vous ayez à défaire votre tricot sur quelques mailles ou sur quelques rangs : apprendre à tricoter, c’est aussi apprendre à détricoter.

  • Plus vite vous visualiserez la structure du tricot et la façon dont les boucles de fil s’entrelacent, plus vite vous parviendrez à éviter et/ou corriger vos erreurs.

Voilà ! Dans les tutoriels Chamade, vous trouverez d’avantage de trucs et astuces : nos patrons, FAQ dédiées synthétisent toutes nos expériences tricot sur les modèles concernés.
Plus qu’un recueil d’instructions normatives, nous les avons pensés comme un partage d’expérience avec en bonus des articles de blog dédiés et des tutos vidéo : ils dessinent un chemin qu’on a balisé pour vous.
Il ne vous reste plus qu’à vous lancer !